Gestion agroécologique des punaises du chou
Intérêt des parasitoïdes oophages

POLCKA

Par Jérôme LAMBION

Mots clés : punaises, chou, plantes de service, parasitoïdes, Trissolcus

Les punaises sont des ravageurs très préjudiciables qui attaquent de nombreuses cultures pendant l’été. Le chou, couramment planté en juillet en Provence, est particulièrement sensible aux attaques des punaises du genre Eurydema, dont les piqûres sur les jeunes plants de chou entraînent des retards de croissance, et parfois même l’avortement des têtes, ce qui provoque la non-commercialisation de la tête. Dans le cadre du projet France Agri Mer Polcka, le GRAB travaille sur la gestion des punaises sur chou de plein champ. En 2023, l’essai concerne la combinaison de lâchers de parasitoïdes oophages et la plantation de plantes favorisant la survie et la dissémination des adultes de parasitoïdes. La biologie de Trissolcus basalis est encore assez méconnue, et certaines de ses caractéristiques biologiques telles que la survie des adultes au champ ou les capacités de dispersion peuvent certainement être améliorées en aménageant les parcelles de chou. Certaines espèces de plantes mellifères comme le bleuet pourraient permettre d’après la bibliographie de renforcer la longévité et la fécondité de Trissolcus au champ, renforçant ainsi sa capacité à réguler les punaises. Dans les conditions de l’essai de cette année (pression moyenne en punaises), les lâchers hebdomadaires de Trissolcus à la dose de 3 ind./m² n’ont pas permis de réduire les populations et les dégâts de punaises. L’intérêt d’une plantation de bleuet dans les choux n’a pas pu être vérifié.

Cette action a reçu le soutien financier de