Afin d’évaluer l’efficacité de stratégies alternatives limitant l’usage de cuivre pour maitriser le mildiou de la vigne, un essai a été mis en place en condition semi-contrôlée en parcelle viticole, et six essais dans un réseau participatif.

Quatre produits alternatifs ont été testés en condition semi-contrôlé dans un vignoble à Espenel : le chitosan, le vinaigre, le savon noir et la décoction de Prêle. Le cumul des précipitations entre mai et septembre a été de 284mm avec des risques de contamination plus marqués lors des premières quinzaines de mai et juin, et très ponctuellement en juillet et août.

Une inoculation a été réalisée et la brumisation a été maintenue pendant 50 jours. Au 1er septembre avant vendange, la fréquence des dégats sur grappe atteint 50% sans traitement, 30% en utilisant une faible dose de cuivre (0,6kg Cu métal / saison) et 20% dans la référence régionale (2,4kg Cu métal / saison). Le niveau de pression est moyen. Dans ces conditions, la modalités à base de chitosan sans cuivre n’est pas significativement différente du témoin non traité. Aucune phytotoxicité n’a été observée. Le mélange de Chitoplant à 5g/L avec du cuivre à 100g/L entraine sa précipitation dans la bouillie.

Les deux applications ont donc été réalisées séparément. La fréquence des dégâts est identique quelque soit la quantité de cuivre utilisée (100g ou 400g de Cu métal / application). L’ajout de savon noir, de chitosan, de vinaigre ou d’une décoction de Prèle à une faible dose de cuivre ne permet pas d’améliorer significativement l’efficacité de la protection phytosanitaire par rapport à une faible dose de cuivre seule.

Concernant le réseau participatif, les expérimentations ont été conduites chez 3 viticulteurs et dans 6 parcelles au total. La pression de mildiou a été faible en début de saison puis a progressé en fin de saison. L’essai avec savon noir a montré une efficacité sur les dégâts sur grappe.

L’essai avec fructose additionné à une dose de cuivre deux fois plus faible que la dose de cuivre utilisée seule ne montre pas de différence significative de dégâts. Le fructose permettrait donc de réduire la dose de cuivre sans dégâts supplémentaires. Enfin l’essai impliquant de nombreuses préparations n’a pas montré de différence à cause d’un arrêt involontaire des traitements expérimentaux avant l’arrivée des contaminations de mildiou.