Monilioses sur fleurs d’abricotier : identification des espèces, rôle des facteurs climatiques et du paysage
La compréhension des facteurs impliqués dans les dégâts de Monilia laxa et Monilia fructicola sur fleurs et fruits d’abricotiers est indispensable pour améliorer leur contrôle et prédire les risques futurs dans un contexte de changement climatique. Les partenaires du projet CLIMARBO (GRAB, l’INRA et la SEFRA ) propose de répondre à ces enjeux, notamment par le suivi d’un réseau de parcelles non traitées. Depuis 2017, Le GRAB réalise des suivis météorologiques, phénologiques et agronomiques sur 4 parcelles de ce réseau, conduites en AB. Les résultats des identifications en laboratoire des espèces de Monilia responsables des dégâts montrent une prédominance de Monilia laxa sur fleurs et sur rameaux. Une analyse globale sur les données 2017, 2018 et 2019 montrent que plus la pluviométrie et l’humectation sont importantes pendant les stades de floraison D,E et F, plus les monilioses sur fleurs et rameaux sont sévères. L’humidité relative pendant la floraison n’a pas d’effet significatif sur les dégâts. Ces résultats ne permettent pas de distinguer l’effet de pluviométrie et ceux de l’humectation. A l’échelle du paysage, l’influence de la proportion de la surface occupée par des vergers d’abricotiers a été étudié à deux échelles autours des parcelles suivies : 100 et 1000 m de rayon. Les résultats montrent que plus la proportion d’abricotier dans un rayon de 1000 m autour de la parcelle est grande, plus les dégâts de monilioses sur fleurs et rameaux sont importants. En conclusion, l’ensemble de ces résultats suggèrent que les leviers de contrôle des monilioses se situent à deux échelles : parcellaire lors des épisodes de pluie et d’humectation, et, paysagère par la présence d’autres vergers d’abricotiers aux alentours.
Cette action a reçu le soutien financier du fonds européens Feader, et de la région Rhône alpes