Réduction de l’utilisation du cuivre dans le contrôle du mildiou de la vigne en viticulture biologique
Maîtrise du mildiou en conditions contrôlées
Marc Chovelon
Dans le cadre de la recherche d’alternatives au cuivre afin de maîtriser Plasmopara viticola, agent responsable du mildiou de la vigne, le GRAB a, pour l’année 2017, redéployé à l’identique un dispositif expérimental en pots et sous ombrière mettant en jeu des extraits de bourdaine et de rhubarbe à différente doses, issus de macération ou de décoction, associés ou nom à du cuivre. Les modalités testées font intervenir différentes quantités d’écorce de bourdaine séchée et de racine de rhubarbe séchée : 1 g/l et 10 g/l, en association ou non avec une faible dose de cuivre (100 g/ha). Les extraits de bourdaine et de rhubarbe ont été testés seuls ou en mélange.
Les résultats même s’ils ne sont statistiquement différents tendent à montrer que :
• l’association de bourdaine (1g/l) en macération pendant 24h avec une faible dose de cuivre (100g/ha) montre une efficacité équivalente à une application de cuivre seul (600g/ha)
• Le mélange de bourdaine et rhubarbe (0.5g/l + 0.5g/l) en macération pendant 24h associé à une faible dose de cuivre montre également une efficacité équivalent à une application de cuivre seul.
• Le mélange de bourdaine et rhubarbe (0.5g/l + 0.5g/l) n’est pas plus efficace que l’application de chaque plante seule (1g/l)
On cherchait également à diminuer les quantité de plantes nécessaires aux solutions par le biais de l’augmentation de temps d’extraction. La solution issue de l’extraction de 1g/l de rhubarbe pendant 24h montre une meilleure efficacité que la solution issu de 10g/l de rhubarbe pendant 30mn. Il faut se pencher sur la question de l’efficacité du mode d’extraction de composés actifs contenus dans la bourdaine ou la rhubarbe, et envisager l’utilisation de solvant alcoolique ou d‘ultrasons.
Ces résultats permettent une avancée dans la recherche de diminution de cuivre en viticulture biologique, mais doivent être approfondis puisque les résultats n’ont pas été assez significatifs vis à vis du témoin non traité. Ces résultats sont appréciables mais restent insuffisants concernant la suppression totale du cuivre. Il serait préférable d’obtenir des résultats significatifs avec des produits alternatifs non associés à des doses de cuivre. Il est nécessaire de reproduire cette expérimentation afin de préciser l’efficacité de ces produits. Il faudrait tester ces produits alternatifs dans des régions viticoles avec des climats différents et
subissant des attaques plus conséquentes de Plasmopara viticola.
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