Fertilisation en cours de culture de melon sous abri en maraîchage biologique
Par Hélène Védie et Catherine Mazollier
Expérimentation 2004
L’objectif initial de l’essai, tester l’apport en cours de culture de melon de fertilisants liquides dans le goutte à goutte, n’a pas été atteint. En effet, la teneur en nitrates du jus des pétioles, diagnostic retenu pour décider des ré-apports, n’est jamais descendue en dessous des seuils de sous-nutrition azotée.
La fertilisation « réduite », avec un apport de 60 unités d’azote total, libérant approximativement 50 unités d’azote disponible, a donc été suffisante pour alimenter la culture dans nos conditions de sol plutôt favorables.
Les essais conduits en 2003 et 2004 sur cultures d’aubergine greffée et de melon permettent donc de tirer les conclusions suivantes :
- le suivi PILazo est un bon indicateur de l’état de nutrition azotée, car nous n’avons eu aucune différence de vigueur et de rendement entre les modalités « fertilisation normale » et « fertilisation réduite »;
- avant de chercher à tester des re-fumures en cours de culture, il est nécessaire de conduire des expérimentations sur la fertilisation des cultures maraîchères. Il semble en effet que les besoins des cultures d’une part, et les possibilités de fourniture par le sol en agriculture biologique d’autre part, ne soient pas suffisamment bien connus. Par ailleurs, les essais de re-fertilisation en cours de culture conduits par d’autres stations d’expérimentation (Civam bio 66, Airel) ne semblent pas conclure sur un intérêt majeur de telles pratiques, et soulèvent certains problèmes techniques (risques importants de bouchage du goutte à goutte…).
Il est donc nécessaire de poursuivre les essais de fertilisation en maraîchage biologique, mais en ciblant sur une démarche « dose » et éventuellement « produit »; c’est dans ce sens que vont s’orienter les recherches du GRAB les années futures.
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