Améliorer la lutte biologique par conservation des habitats pour la gestion des aleurodes et de Tuta sur aubergine
Dans des essais précédents, différentes plantes ont montré un intérêt comme plantes-hôtes des punaises prédatrices. Le souci (Calendula officinalis) se montre particulièrement favorable à Macrolophus pygmaeus, notamment comme plante refuge en hiver. Le souci est en outre une espèce très rustique, dont les semences sont abordables et faciles à trouver. Cet essai vise à, évaluer si un transfert de Macrolophus sur la culture à protéger peut être réalisé grâce à des pots de soucis ayant recueilli des Macrolophus à l’automne précédent et ayant servi de plante- relais pendant l’hiver. Cet essai a permis de mettre en évidence la faisabilité technique de la réalisation de pots de souci, servant alors de plantes-relais. Les soucis ont bien servi de refuge à Macrolophus pendant l’hiver, et les populations de Nesidiocoris ont spontanément disparu. Contrairement à l’essai de 2018, les populations de Macrolophus sur les pots de soucis ont stagné en sortie d’hiver et n’ont pas augmenté. Ce constat a entraîné un lâcher de Macrolophus sur les soucis pour augmenter les populations sur ceux-ci avant la dispersion dans les cultures. Le potentiel en Macrolophus début avril dans les pots de souci correspond environ à 10000 individus (1000 pots x 10 ind./pots), soit une dépense économisée de l’ordre de 1500€ HT, si l’achat des Macrolophus avait été réalisé auprès d’un fournisseur d’auxiliaires. L’installation de Macrolophus dans l’aubergine grâce aux pots de souci s’est plutôt bien passée mais une attaque très importante de pucerons a entraîné la fin prématurée de l’essai. Cet essai montre bien la difficulté de la PBI sur aubergine, très sensible à de nombreux ravageurs.
Cette action a reçu le soutien financier la région Provence-Alpes-Côte d’Azur