Dans la vallée de la Drôme, des viticulteurs pionniers ont développé des itinéraires techniques complexes utilisant plusieurs préparations naturelles, d’autres testent sur une partie de leurs exploitations des substances dont l’intérêt a été démontré par les expérimentations de l’ADABio, du Grab, et de leurs partenaires. L’objectif du projet est d’évaluer l’efficacité de ces pratiques par des expérimentations participatives avec ces viticulteurs. Dans une ou plusieurs parcelles, les «viticulteurs-expérimentateurs » ont réalisé deux types de traitements pour le contrôle du mildiou : les traitements intégrant des préparations naturelles (itinéraires techniques complexes ou substance seule) et des traitements biologiques classiques utilisant seulement du cuivre. En 2019, les expérimentations ont été conduites chez 3 viticulteurs et dans 6 parcelles au total. La pression de mildiou a été très faible et les comparaisons d’efficacité sont donc délicates. Sur 4 parcelles(Cépages Muscat et Clairette), nous avons évalué avec le premier viticulteur son itinéraire utilisant de nombreuses plantes. Les dégâts de la modalité associant du cuivre et des plantes semblent plus faible que dans la modalité cuivre seul. Sur une autre parcelle, nous avons évalué avec le second viticulteur l’efficacité du Fructose en infradose. Sur Clairette, les dégâts de mildiou semblent plus importants dans la modalité associant cuivre et fructose que dans la modalité cuivre seul. Alors que sur Muscat, les dégâts de mildiou sont plus élevés dans la modalité cuivre seul que dans la modalité avec du fructose. Enfin, Nous avons évalué avec le troisième viticulteur l’efficacité du savon noir. Nous n’avons pas observé de différence de niveau de dégâts avec ou sans utilisation de savon noir, quelque soit l’indicateur de dégâts. Ces expérimentations seront reconduites en 2020, des données d’efficacité devant être évaluées avec une pression de mildiou plus importante.