Bandes fleuries semées à l’automne pour favoriser les ennemis naturels des pucerons
La biodiversité fonctionnelle consiste à favoriser autour des cultures des espèces végétales qui vont attirer, héberger, nourrir les insectes auxiliaires indigènes participant au maintien des populations de ravageurs sous le seuil de nuisibilité économique. L’objectif est de tester cette technique pour améliorer la lutte contre les pucerons, qui sont parmi les principaux ravageurs dans le Sud de la France. La stratégie testée ici est le semis à l’automne d’un mélange de plantes annuelles et vivaces favorables aux auxiliaires, par les ressources florales et/ou les proies de substitution qu’elles procurent. Cet essai montre la faisabilité de bandes fleuries semées à l’automne entre les tunnels. Les semences des espèces choisies sont faciles à trouver et abordables. L’essai de cette année permet de mettre en avant plusieurs intérêts et contraintes de ce type de bande fleurie. L’installation en première année a été assez mauvaise. Hormis quelques annuelles qui ont été repérées, la germination, des vivaces notamment, a été faible. La pérennité de la bande fleurie pose donc question. Les auxiliaires spécifiques des pucerons sont un peu plus abondants dans la bande fleurie que dans la flore spontanée (2,6 contre 1,5 individus par aspiration en moyenne), grâce à un pic de parasitoïdes mi-juin. La présence de pucerons spécifiques sur vesce explique cette différence. A contrario, les prédateurs généralistes sont un peu plus nombreux dans le témoin flore spontanée (16,8 contre 13,6 individus par aspiration en moyenne) grâce à une diversité floristique et une structure de végétation plus favorables.
Cette action a reçu le soutien financier la région Provence-Alpes-Côte d’Azur