Réseau d’essais participatifs «Plantes et Vigne» au pays de la Clairette

Le projet a pour objectif général de former un réseau participatif d’essais et de transfert au pays de la Clairette, centré sur l’utilisation de plantes pour réduire et supprimer l’utilisation de substances préoccupantes pour l’environnement en vallée de la Drôme.

Années : 2018 – 2020

Thématiques : Gestion des bioagresseurs

Productions : Viticulture

Les 1500 ha de vignobles bordent environ la moitié de la Drôme et nombreux de ses affluents. La diminution du recours aux traitements phytosanitaires pour la protection des vignes est donc un enjeu majeur pour le territoire. Les différents acteurs (viticulteurs, syndicat, cave coopérative, associations de développement et Communautés de Communes) ont pris conscience de cet enjeu et plusieurs projets multi-partenariaux sont aujourd’hui menés en ce sens : Programme Agro-environnemental et Climatique, développement du pâturage ovin dans les vignes, tests sur un semis de piloselle, formations, édition d’un bulletin d’information hebdomadaire pour ajuster les pratiques phytosanitaires, réunion de groupes d’échanges sur les pratiques et le suivi de projets de recherche.

Parmi les ennemis de la vigne dans la vallée de la Drôme, le mildiou (Plasmopara viticola) est celui le plus préoccupant pour la production. En agriculture biologique comme conventionnelle, le principal moyen de lutte est le cuivre. La réglementation évolue vers une réduction des doses de cuivre utilisables, passant en 2019 de 6kg de cuivre métal par hectare et par an à seulement 4 kg. En effet, les applications répétées de ce métal peuvent causer des pollutions des sols et des milieux aquatiques. C’est pour cela que depuis 2005, à Barnave et désormais Espenel, la vallée accueille une parcelle expérimentale permettant de tester des alternatives au cuivre et aux fongicides chimiques.

En parallèle, des viticulteurs biologiques locaux ont également acquis une technicité sur les pratiques à base de plantes. S’inspirant notamment des résultats obtenus sur la parcelle expérimentale d’Espenel, ils utilisent de nombreuses préparations à base de plantes issues de cueillettes ou de la filière « Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales » (PPAM). Ces pratiques biologiques très avancées, représentent un vivier de nouvelles pratiques probablement efficaces pour la conception de systèmes viticoles respectueux de la qualité de l’eau et de l’environnement en vallée de la Drôme. Elles nécessitent le développement d’une nouvelle forme d’évaluation, celle de l’expérimentation participative mettant les viticulteurs au cœur de la recherche.

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