Capitaliser des données expérimentales pour valoriser l’efficience d’un tel système dans un contexte agro-écologique cohérent
Ce projet vise à répondre à plusieurs objectifs essentiels en viticulture : limiter voire supprimer l’utilisation d’herbicide ; limiter l’érosion et augmenter l’infiltrabilité des sols ; améliorer la fertilité et la biodiversité dans les sols, et donc avoir un impact positif sur le rendement attendu.
Les objectifs du projet
1. Diminuer les intrants : limiter voire supprimer l’utilisation d’herbicide.
Face à des pressions sociétales et réglementaires croissantes sur la diminution de l’usage des herbicides, les techniques alternatives au désherbage chimique se développent. Le travail du sol n’étant pas toujours adapté, l’enherbement des vignes, même temporaire, se présente comme une solution aux multiples avantages agronomiques et particulièrement respectueuses de l’environnement.
Dans ce contexte, le pastoralisme apparaît comme un moyen efficace de gestion de l’enherbement pour limiter l’utilisation des herbicides.
2. Limiter l’érosion et augmenter l’infiltrabilité des sols.
L’agropastoralisme, en aidant à maintenir un enherbement maîtrisé au sein des vignobles (et donc un non travail temporaire des sols), permet de limiter les phénomènes d’érosion et améliore aussi l’infiltrabilité des sols et leur rechargement en eau. Ces critères sont déterminants en viticulture en région méditerranéenne. A noter que l’enherbement favorise la résistance au tassement des sols, et par là même diminue l’impact du passage des troupeaux. A noter qu’il est important d’arriver à identifier, dans le cas d’un enherbement artificiel mis en place temporairement au vignoble, quelles sont les espèces les plus intéressantes à implanter dans un double objectif : revitalisation des sols viticoles et intérêt alimentaire pour les troupeaux.
3. Améliorer la fertilité et la biodiversité dans les sols, et donc avoir un impact positif sur le rendement attendu
Le pastoralisme s’accompagne d’une restitution immédiate sur site des déjections. Dans un contexte méridional de sol chroniquement pauvre en matière organique (bien souvent taux < 1%), cet apport est non négligeable. De plus, cet apport augmente et diversifie le nombre de microorganismes au sol, ce qui a un impact positif sur le fonctionnement biologique du sol et la mise à disposition des éléments fertilisants.
4. Bioréguler les populations de ravageurs
Le pastoralisme en viticulture est associé à l’enherbement des vignes. Que cet enherbement soit naturel ou implanté, associé à des bandes fleuries ou non, il augmente la présence et la diversité des arthropodes auxiliaires.
Années : 2018 – 2020
Thématiques : Systèmes et itinéraires techniques
Productions : Viticulture
Financeurs
Partenaires
Chambre d’agriculture du Var (chef de file), Centre de Recherche et d’Expérimentation sur le Vin Rosé, Institut Français de la Vigne et du Vin, Chambre d’Agriculture des Bouches du Rhône, Chambre d’Agriculture de Vaucluse, CERPAM, INRA PACA – Unité d’écodéveloppement, INRA UMR SELMET Montpellier, Chambre d’Agriculture du Gard, Chambre d’Agriculture de l’Aude, Chambre d’Agriculture de l’Hérault-ADVAH, SUDVINBIO, AGROOF, GRAPPE 3