Tous les résumés et les fiches complètes des résultats des expérimentations du GRAB sur la gestion de la fertilité et l’entretien des sols, en maraîchage, arboriculture et viticulture biologiques.
Maraîchage bio : Résultats d’expérimentations – GRAB 2010
Le travail du sol est une des clés de la fertilité des sols : depuis 2005, le GRAB travaille sur ce thème en collaboration avec d’autres stations d’expérimentation. La fertilisation est également une forte préoccupation et impose des études sur de nombreuses cultures, notamment en plein champ.
- Travail du sol : intérêt des planches permanentes – GRAB 2010
En 2005, le GRAB a mis en place un essai sur sa station afin dévaluer l’intérêt de la technique des planches permanentes en maraîchage biologique, en comparaison avec un itinéraire « classique » où les passages de roues du tracteur sont aléatoires. L’objectif est de trouver des alternatives aux techniques avec labour, afin d’améliorer la fertilité du sol et de diminuer les coûts de carburant et de main d’œuvre liés aux opérations de préparation de sol.
Sur le site du GRAB, la technique des planches permanentes, évaluée sur un itinéraire à base d’Actisol et de MTCS (outil de préparation finale comportant notamment des disques étoiles), s’est avérée peu adaptée les premières années de mise en œuvre, avec des indicateurs plutôt négatifs : structure compactée, activité microbienne inférieure, fertilité potassique et azotée inférieures et rendements diminués de 15%. Après une année d’engrais vert longue durée en 2008, les résultats obtenus sur épinards puis melon canari en 2009 s’avèrent moins tranchés.
Cette année, les indicateurs mesurés sont plutôt défavorables aux planches permanentes : structure du sol très hétérogène et complexe, difficultés de gestion des adventices, faible production de biomasse des engrais verts et faibles rendements de la culture commerciale (Batavia). Dans le même temps, d’autres indicateurs montrent peu ou pas de différences entre les modalités : humidité du sol, fertilité azotée, populations de vers de terre. Depuis, fin 2009, l’effort est accru pour améliorer l’itinéraire technique appliqué sur la modalité « planches permanentes », dans l’objectif de restaurer la porosité du sol en utilisant un outil de travail du sol adapté à cette technique : un griffon (cultivateur léger). Cet outil semble être une bonne voie pour la suite de l’essai : son utilisation a permis de réduire les temps de travaux sur les planches permanentes à un niveau comparable à la modalité classique, grâce à une meilleure fragmentation du sol par rapport au Bio 2000. [N°L10PACA06].
>> Fiche_Résultat_Expérimentation_TravailDuSol – GRAB 2010
- Fertilisation : essais doses d’azote en culture d’oignon – GRAB 2010
Depuis 2003, des essais de dose d’azote sont réalisés au GRAB sur culture de plein champ. En 2010, l’essai a été réalisé sur culture d’oignons, sur laquelle nous avons évalué l’effet de 4 doses croissantes d’azote (0 – 50 – 100 – 150 kg/ha) et de 4 différentes formes d’engrais (Tourteau de ricin – Orga 6 – Orga 3 – Ovinalp).
On constate que les teneurs en azote du sol suivent la logique des doses d’apport : 0 puis 50, 100 et 150 d’azote/ha.
Le tourteau de ricin confirme, comme dans les années antérieures, ses bonnes performances pour la fertilisation des cultures grâce à un bon rapport qualité/prix : cet engrais est en tendance l’optimum agronomique et économique de cet essai.
Les engrais Orga 6 et Ovinalp semblent similaires au tourteau de ricin au niveau du potentiel de minéralisation mais les résultats agronomiques et économiques qu’ils occasionnent sont les moins performants de l’essai.
L’engrais Orga 3 présente une minéralisation à tendance plus lente que les autres engrais, sans pénaliser le rendement dans les conditions de cet essai et qui de plus présente d’assez bons résultats économiques du fait de son moindre coût. [N°L10LR06].
>> Fiche-Résultat-Expérimentation_Fertilisation bio_ GRAB-2010
Arboriculture bio : Résultats d’expérimentations GRAB 2010
- Enherbement ou travail du rang d’abricotiers – GRAB 2010
L’enherbement sur le rang est une alternative au désherbage mécanique, très onéreux. En verger d’abricotier, une comparaison d’entretien du sol et d’enherbement permanent sur le rang est mise en place depuis 2004, afin d’évaluer l’impact de ces techniques sur le développement des arbres. Les mélanges ont dû être ressemés en 2007. La concurrence potentielle de ces couverts herbacés permanents sur le rang commence donc depuis 2008. D’après les nombreuses analyses réalisées cette année, aucun de ces enherbements ne concurrence les arbres. Les observations réalisées sur la fertilité et la structure des sols permettent de mettre en évidence une plus grande porosité sous le couvert à base de fétuque ovine comparé aux autres modalités testées.[N°A10LR04].
>> Fiche-Résultat-Expérimentation_EnherbementAbricotier_ GRAB-2010
- Incidence d’un verger agroforestier – GRAB 2010
Cet essai est réalisé dans le cadre du projet Casdar SolAB dont l’objectif est l’étude des effets de mode de gestion du sol en AB sur la fertilité du sol. Sur une parcelle de pêcher planté en 1999, nous étudions l’effet d’un enherbement avec du trèfle blanc nain (implanté depuis 2004) en comparaison avec un désherbage mécanique. Une vitesse d’infiltration significativement supérieure a été observée sur la modalité enherbée. Par ailleurs, les analyses de densité de vers de terre ont mise en évidence une plus forte densité de vers de terre endogées et épigées dans la modalité enherbée. Le couvert de trèfle a permis une gestion efficace des adventices au printemps et jusqu’à fin juin. Suite à un fauchage de l’enherbement (pour maintenir le couvert assez bas) et un épisode de forte chaleur, une forte mortalité du trèfle a été observée. Les rendements et les calibres ne sont pas significativement différents entre les deux modalités, et ce malgré un apport d’azote divisé par deux sur la modalité enherbée. Cette tendance intéressante se poursuit depuis 2005. En 2011, une attention sera portée sur le pilotage de l’irrigation par rapport aux besoins conjoins du trèfle et du Pêcher..[N°A10PACA12].
>> Fiche-Résultat-Expérimentation_Agroforesterie_ GRAB-2010
- Faisabilité d’un enherbement total en verger de pêchers bio – GRAB 2010
Cet essai est réalisé dans le cadre du projet Casdar SolAB dont l’objectif est l’étude des effets de mode de gestion du sol en AB sur la fertilité du sol. Sur une parcelle de pêcher planté en 1999, nous étudions l’effet d’un enherbement avec du trèfle blanc nain (implanté depuis 2004) en comparaison avec un désherbage mécanique. Une vitesse d’infiltration significativement supérieure a été observée sur la modalité enherbée. Par ailleurs, les analyses de densité de vers de terre ont mise en évidence une plus forte densité de vers de terre endogées et épigées dans la modalité enherbée. Le couvert de trèfle a permis une gestion efficace des adventices au printemps et jusqu’à fin juin. Suite à un fauchage de l’enherbement (pour maintenir le couvert assez bas) et un épisode de forte chaleur, une forte mortalité du trèfle a été observée. Les rendements et les calibres ne sont pas significativement différents entre les deux modalités, et ce malgré un apport d’azote divisé par deux sur la modalité enherbée. Cette tendance intéressante se poursuit depuis 2005. En 2011, une attention sera portée sur le pilotage de l’irrigation par rapport aux besoins conjoins du trèfle et du Pêcher. [N°A10RA05].
>>Fiche-Résultat-Expérimentation_Mode Gestion Sol pêcher bio_GRAB-2010
- Entretien du rang en oliveraie : alternative au travail mécanique – GRAB 2010
Les espèces couvre-sols mises en place à l’automne 2008 ont été suivies pour la 2ème saison, afin de caractériser leur vitesse de développement, de recouvrement, leur capacité à concurrencer les espèces spontanées… Quelques modalités se démarquent d’ores et déjà (achillée, luzernes annuelles, mélange commercial); le suivi en 2011 permettra de confirmer ses premières conclusions, et d’envisager un nouveau dispositif à plus grande échelle à l’automne 2011.
>> Fiche-Résultat-Expérimentation_Olives – GRAB_2010
- Réduction d’intrants en pépinière oléicole – GRAB 2010
Afin de contribuer à baisser le coût de production, à limiter les lessivages azotés et à produire des plants plus rustiques, un essai de réduction d’azote et d’irrigation a été mis en place sur Picholine, avec la société aDAPEV. Les résultats obtenus sont contradictoires avec ceux obtenus en 2004-2005, puisque cette année, la réduction en azote s’est accompagnée d’une réduction de la croissance des arbres, alors que la réduction de l’eau n’a pas eu d’effet. En 2011, les niveaux d’azote et d’eau seront encore réduits, et l’effet de la mycorhization sera également mesuré.
Viticulture bio : Résultats d’expérimentations GRAB 2010
- Enherbement peu concurrentiel sur le rang de vigne, à base de piloselle – GRAB 2010
En alternative à l’entretien mécanique du rang, un essai d’enherbement a été mis en place sur une parcelle du Lycée agricole François Pétrarque. La couverture végétale testée est l’épervière piloselle (Hieracium pilosella), plante vivace se propageant par stolons, peu concurrentielle pour la vigne (masse végétative réduite) et possédant des qualités allélopathiques.
La plantation (mottes) a eu lieu en octobre 2008, à raison de 3 plants espacés de 25 cm environ entre 2 ceps. La parcelle, en cépage Merlot, est située sur un sol limono-argileux calcaire et profond développé dans des alluvions de la Durance.
L’épervière piloselle s’est peu développée pendant l’hiver. Au printemps, la végétation a bien repris, avec émissions de stolons supplémentaires. Cependant, la croissance lente de cette plante ne lui a pas permis, cet année encore, d’être très compétitive face aux adventices. On peut observer un taux de recouvrement de 45 % au 1 juin.
En fin d’été, la végétation stagne, sans doute à cause des fortes chaleurs et de l’ombre causée par le feuillage de la vigne. Après les vendanges, la végétation a repris à nouveau, pour atteindre un taux de couverture de plus de 50% en novembre 2010.
Malgré le fait que le travail du sol sous le rang n’a pas pu être réalisé, on observe un couvert végétal plus important dans la modalité « piloselle » que dans le témoin. Cependant, la disponibilité en eau a été plus faible dans les rangs témoin. Ceci peut être expliqué en partie par la présence d’une flore spontanée (hors H.pilosella) plus importante dans les rangs témoin : cette végétation consomme plus d’eau à 30 cm de profondeur.
Les valeurs mesurées d’azote dans le sol sont faible et aucune différence n’est observable entre les modalités. Cependant, les mesures d’azote assimilable dans les moûts sans être très différentes entre les modalités ne laissent pas présager de carence.
Le travail du sol effectué l’an passé (2009) semble favorisé les formes juvéniles des lombrics anéciques et endogés, tandis que la couverture de H. pilosella semble favorisé les formes adultes de lombrics endogés. Mais il faut tenir compte que la bande de sol échantillonné sous le rang (environ 40 cm) est très étroite et cela a pu biaiser la mesure.
Les deux modes d’entretien du rang de vigne n’ont pas eu d’influence sur les différents paramètres mesurés lors de la maturation ni sur les composantes de la récolte. [V10 PACA 05]
>> Fiche-Résultat-Expérimentation_Alternatives Entretien Sol Viticulture bio_GRAB-2010
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