EC’EAUPLANT: économie d’eau en production de fruits et légumes par la plantation de matériel végétal adapté

Présentation

Objectif global : réduire la consommation d’eau de l’agriculture (fruits et légumes)
Leviers expérimentés
1. Résilience du matériel végétal face aux restrictions hydriques
2. Optimisation de l’absorption hydrique dans le sol par l’exploration racinaire.

Années : 2022 – 2025

Thématiques : Changement climatique, Matériel végétal adapté

Productions : Arboriculture, maraîchage


Contexte et projet

Le changement climatique induit à la fois des besoins supérieurs en eau des plantes (augmentation de l’évapotranspiration naturelle et de la demande anthropique), et une réduction importante de la disponibilité des ressources en eau à court, moyen et long terme (Sauquet, 2015). Il impacte ainsi directement la physiologie des plantes et les rendements des cultures. En région Sud, les changements dans la répartition des précipitations sur l’année entraînent des étés et des printemps plus chauds et plus secs. L’ensemble aura un impact direct sur la recharge des réserves de surface et des nappes phréatiques, limitant ainsi la quantité d’eau disponible pour irriguer les cultures (CRA PACA, 2014).

L’adaptation des espèces légumières et des arbres fruitiers à des restrictions hydriques reste encore souvent une inconnue. Des travaux antérieurs du Grab en verger de pommiers (Libourel, 2020), en cultures d’aubergine, de concombre et de tomate (Mazollier C., Sassi A., 2018 à 2020) ou par l’INRAE d’Avignon sur pêcher, amandier et cerisier sous serres et plants en pots (Nabil El Debbagh, 2016) ont cependant montré qu’il était possible de gérer les stress hydriques pour éviter des pertes de rendement importantes sur quelques espèces.

Le projet ECEAUPLANT vise à étudier les 2 leviers de résilience du matériel végétal et d’optimisation de l’absorption hydrique par l’exploration racinaire, sur 4 espèces majeures sur le Bassin Rhône Méditerranée : le pommier, l’abricotier, le pêcher et la tomate, grâce à la conduite de 4 essais.

Le Grab étudie les performances agronomiques des modalités testées (rendement, croissance, systèmes racinaires). Le Criiam Sud suit les paramètres de la disponibilité en eau dans le sol en particulier pour définir le niveau d’irrigation dans les modalités en confort hydrique et les modalités en forte restriction (-50%)

Adaptation de porte-greffes et variétés face à une restriction hydrique

Essai arbo : Réduction d’eau et porte-greffes d’abricotiers

Objectif : évaluer le potentiel de 8 porte-greffes (PG) face à une restriction hydrique de 50 % par rapport à un pilotage optimisé correspondant à un confort hydrique faible.

Deux variétés, génétiquement très éloignées, sont greffées sur ces 8 PG : Orange Rubis® et Poman Rosé

Les 8 porte-greffes évalués sont Jaspi, Julior, Ishtara, Myran, Myrotop, Montclar, GF677/intermédiaire Montclar, GF8.1/Intermédiaire Reine Claude.

Essai maraichage : Évaluation de porte greffes en tomate pour plusieurs types variétaux

Objectif : connaître les consommations en eau et d’étudier l’efficience de l’eau en culture biologique de tomate greffée sous abris selon 2 porte-greffes (Embajador et Maxifort) et un panel variétés de tomate de différents types (tomate cerise).

Optimisation de l’absorption hydrique dans le sol par l’exploration racinaire.

Essai arboriculture : Expérimentation de méthodes d’implantation du verger pour l’adaptation au manque d’eau

Objectif : évaluer l’influence de différents itinéraires techniques alternatifs d’implantation des arbres en vergers sur l’adaptation des arbres fruitiers à des restrictions fortes d’irrigation (-50%).

Pour les fruits à pépins, nous avons choisi un porte-greffe multiplié par marcotte (M7). Nous comparons des plants de 2 ans (Knipbaum) à deux modalités utilisant des plants greffés sur table l’année de la plantation.

Pour les fruits à noyaux, nous avons choisi un porte-greffe multiplié par semis (Montclar) sur lequel une variété d’abricotier a été greffé. Nous comparons 4 modalités : semis direct au verger, repiquage précoce après semis en pot forestier (23j et 62j) et le témoin planté au verger en œil dormant

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