Indications sur les 6 espèces fruitières

Le premier choix à réaliser pour définir vos fruitiers est celui de leur espèce. Vous avez très probablement déjà une idée des types de fruits que vous voulez produire, mais nous ajoutons ici quelques caractéristiques spécifiques qui alimenteront votre discernement, à savoir les périodes de travail approximatives par espèce, leur type de sol optimal, leur zone de culture idéale, leur production, les travaux nécessaires à leur conduite, les risques sanitaires par espèce et quelques remarques diverses. Ces critères ne sont pas exhaustifs, et peuvent être complétés par exemple par le circuit de vente adaptée pour chacun des fruits produits associé à leur marché, ou encore la durée et le mode de conservation de ces fruits. À vous de faire le bon choix !

Principales périodes d’activité par espèce

L’importance de ces chantiers dépend bien entendu du nombre d’arbres plantés et des espèces. Compter une journée pour 50-75 arbres, selon leur grosseur.

Les premières années, pour être sûr de la qualité du travail, taille, formation des arbres et éclaircissage devraient être réalisés par un prestataire-formateur. Ainsi ces chantiers pourront être plus rapides par la suite.

La récolte est étalée pour les espèces fruitières mais nécessite aussi de passer plusieurs fois pour certaines variétés, d’autant plus que les fruits chutés au sol sont souvent perdus et sources d’inoculum en ravageurs et maladies.

Il est essentiel de croiser les calendriers de production fruitière avec les calendriers de production des autres cultures afin de pouvoir se rendre disponible pour réaliser les différents chantiers.

Autres caractéristiques à prendre en compte

* Les espèces listées ici peuvent être testées partout en France car des microclimats peuvent convenir localement : se renseigner auprès de professionnels, pépiniéristes, ou auprès d’anciens pour connaître les tentatives réussies dans le passé.

Pour la répartition des espèces fruitières, et sous réserve de vouloir planter les six rosacées, on peut conseiller de planter 30% de pommier, 20% de poirier, et de répartir les 50% restants parmi les espèces à noyau, selon les envies et la région de plantation. En effet, pommes et poires se conserveront plusieurs mois (à condition de pouvoir les stocker en cave ou au froid), alors que les fruits à noyau devront être valorisés au fur-et-à-mesure. Ces proportions sont à faire évoluer si l’on veut intégrer également d’autres espèces non rosacées telles que le kaki, le grenadier, la figue ou le noisetier.

Risques sanitaires pour chaque espèce

Vous trouverez ci-dessous un résumé des risques sanitaires encourus par espèce, ainsi que les solutions envisageables, hors traitement phytosanitaire. L’objectif n’est pas de vous dissuader de planter des fruitiers, mais nous préférons être prudents en vous faisant part des menaces qui subsistent concernant la production fruitière. Les périodes indicatives de pression maladies/ravageurs sont également indiquées de sorte à compléter les calendriers de travaux par espèce qui ont été présentés précédemment. Ces données, tirées du ‘’Guide de protection du verger Bio’’, nous ont généreusement été transmises par l’équipe de rédaction Objectif Info Arbo. Nous vous recommandons néanmoins de vous procurer le dernier guide qui sera bien plus complet et vous donnera toutes les clés de réussite une fois votre implantation effectuée !

* Monilioses, gloeosporioses, phytophthora, suies et crottes de mouche…

* Rameaux jeunes très courts, de 1 à 5 cm, qui s’allongent très lentement et portent des fruits. Ils portent latéralement, en plus de l’œil à bois terminal, plusieurs boutons à fruit groupés.

https://www.rustica.fr/arbres-fruitiers/reconnaitre-organes-arbres-fruitiers,3241.html

Nous n’avons listé dans ces tableaux que les méthodes de lutte physique ou biologique, ainsi que les mesures prophylactiques (différentes mesures permettant de prévenir l’arrivée ou la propagation d’une maladie ou d’un ravageur), car les traitements phytosanitaires sont difficiles (mais pas impossibles) en agroforesterie :

– il faut pouvoir intervenir avec un pulvérisateur adapté donc avoir la place pour passer à côté des arbres (intérêt du double rang de fruitiers),

– il faut que le produit utilisé soit aussi homologué sur la culture voisine s’il y en a une,

– vous aurez peut-être un temps limité pour ces interventions en plus.

C’est également pour cela que l’outil propose les variétés les plus adaptées à l’AB, c’est-à-dire avec un niveau d’interventions le plus limité possible, afin de maximiser ses chances de réussite dès le choix de matériel végétal.

Il reste néanmoins des ravageurs importants qui peuvent ruiner la production sans interventions. C’est le cas du carpocapse (sur pommier surtout mais aussi poirier ou cognassier) ou des mouches sur cerise. Pour ces espèces, le recours à un filet anti insectes est recommandé afin d’assurer une production viable (infos sur altcarpo.net).

Plus d’informations pour vous aider à choisir vos espèces fruitières

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