Améliorer la lutte biologique sur aubergine par apport de paillages végétaux et de nourriture exogène
CASDAR HABALIM
Par Jérôme LAMBION
La gestion des ravageurs sur aubergine est souvent problématique, notamment celle des acariens tétranyques. Les auxiliaires prédateurs des tétranyques utilisés en lutte biologique sont essentiellement des acariens Phytoséiides. Malheureusement, leur installation dans les cultures d’été est assez aléatoire, et leur maintien, notamment au coeur de l’été, est assez rare (absence de proies, climat trop sec ?). L’objectif de cet essai est de tester l’intérêt du paillage végétal au sol en complément de 2 stratégies de lâchers d’auxiliaires, en comparaison avec un lâcher classique, sans paillage végétal. L’objectif est de faire coïncider le pic de présence du ravageur (acariens tétranyques) et de l’auxiliaire (acariens Phytoséiides). Cette troisième année d’essai a permis de confirmer les résultats des deux premières années. L’apport de cosses de sarrasin permet une meilleure installation des acariens Phytoséiides, et des effectifs plus importants observés dans la culture. Le maintien des auxiliaires est plus durable que dans le témoin avec paillage plastique, où les populations de Phytoséiides régressent fortement et rapidement après le lâcher. Cette année, la colonisation des différents étages foliaires de la culture par les Phytoséiides a été homogène, alors que les deux années précédentes avaient montré une présence accrue en bas de plante, sur les parcelles avec cosses de sarrasin. Les deux modalités de lâcher de N. californicus, de par l’attaque précoce d’acariens, n’ont finalement pas été très différentes. L’attaque faible d’acariens n’a pas permis de conclure sur l’effet de cette présence renforcée de Phytoséiides sur le ravageur visé.
Cette action a reçu le soutien financier du CASDAR