A l’occasion du Z’Apéro Technique du 29 juin 2016, le GRAB et l’association Fol’Avoine ont invité Denis Bourguet et Thomas Guillemaud (deux chercheurs INRA) à présenter leur étude parue en mars. Elle présente les externalités négatives, autrement dit les coûts pris en charge par la société liés à l’utilisation croissante des pesticides chimiques de synthèse.
Coûts directs et indirects
Outre les coûts directs pris en charge par les agriculteurs (achat des produits, des combinaisons de protection, pulvérisateurs, lieux de stockage de plus en plus chers), les coûts indirects sont encore plus nombreux et élevés : campagnes d’information et sensibilisation, dépollution des sols et des eaux, traitement des maladies aiguës (intoxications, brûlures) et chroniques…
Dépenses en santé
Les maladies chroniques représentent à ce jour les dépenses les plus élevées, et probablement sous-estimées en raison de la difficulté à établir une causalité entre exposition aux pesticides et le développement récent des cancers, lymphomes, cas d’Alzheimer… Des travaux récents, basés sur une approche participative originale, estime ce coût à 150 milliards/an. Des recherches complémentaires doivent être conduites pour préciser cet impact décisif sur le rapport coût-bénéfice des pesticides pour la société.
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